Le racisme et la xénophobie sont en augmentation et la société valencienne ne fait pas exception. Officiellement, les chiffres ne sont pas très frappants, mais les organisations qui tiennent les registres sont conscientes que seul un petit pourcentage de cas est signalé parce que les victimes ont peur des représailles ou parce qu'elles ont assimilé ce type d'agression comme une partie naturelle de leur vie quotidienne. Bien souvent, si la victime est en situation administrative irrégulière, elle ne va pas porter plainte car elle court le risque qu'une procédure d'expulsion soit engagée à son encontre et que la plainte ne soit même pas traitée.
Face à cette situation, le Programme pour la promotion de l'égalité de traitement et de la non-discrimination offre une assistance directe aux personnes d'origine migrante qui sont victimes de discrimination ou de crimes de haine en raison de leur race ou de leur ethnie, de leurs croyances ou de leurs pratiques culturelles. Leur cas est documenté (anonymement, si elles le souhaitent) afin de l'enregistrer au niveau régional et/ou étatique, d'intervenir auprès de l'agresseur (qu'il s'agisse d'un individu ou de l'administration elle-même) et de mener un travail de plaidoyer (auprès des institutions, des partis politiques, des médias...) dans le but d'indemniser la victime pour les dommages causés et d'éradiquer les causes de cette situation discriminatoire afin qu'elle ne se reproduise pas et qu'il n'y ait pas de nouvelles victimes.
Défis:
-Combattre la discrimination structurelle et institutionnelle par des actions de plaidoyer coordonnées avec d'autres entités dans le but d'éradiquer les causes de la répétition des situations discriminatoires qui affectent les migrants dans leur ensemble.
-Exercer davantage de médiation et/ou de pression sur les agresseurs dans les cas individuels de discrimination afin qu'ils mettent fin à l'acte discriminatoire et qu'ils tentent d'obtenir réparation pour la victime.